Alemanno: «Le rejet de Sylvie Goulard est une défaite du leadership européen»

LE FIGARO – «Les électeurs européens demandent davantage d’Europe et non davantage d’État-nation» explique Alberto Alemanno, professeur de droit européen à HEC.

INTERVIEW – «Les électeurs européens demandent davantage d’Europe et non davantage d’État-nation» explique Alberto Alemanno, professeur de droit européen à HEC.

«Les électeurs européens demandent davantage d’Europe et non davantage d’État-nation» explique le professeur de droit européen à HEC. Alberto Alemanno

LE FIGARO. – Pensez-vous, comme l’a affirmé Amélie de Montchalin, que l’Europe traverse «une crise institutionnelle majeure»?

Alberto ALEMANNO. – Ce n’est pas encore une crise, mais c’est clairement une impasse. Et cela, non seulement pour Ursula von der Leyen, mais aussi pour le projet européen. Le moment de vérité viendra lorsque le Parlement européen sera appelé à voter le collège de commissaires proposé par la présidente élue. Sa marge de manœuvre est très limitée et dépendra de la volonté de coopération des familles politiques européennes, la sienne incluse. Selon moi, ce vote ne pourra pas intervenir avant début 2020. Car il y a une méfiance et une volonté de prendre le temps chez les eurodéputés.

Les Vingt-Sept ont-ils une part de responsabilité dans le rejet de Sylvie Goulard?

Nous sortons d’une élection européenne qui avait été un succès en termes de participation. Mais les chefs d’État et de gouvernement ne sont pas parvenus à transformer ce succès. Le rejet de Sylvie Goulard est…


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